Les fusées de Sud Aviation

 

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Les fusées sonde

 

A la fin des années 50, le besoin de fusées-sondes plus faciles à mettre en oeuvre que Véronique se fit sentir. Le Comité d'Actions Scientifiques de la Défense Nationale commanda en 1958, à Sud Aviation un lot de fusées-sondes à poudre dont le stockage et l'utilisation étaient simplifiés. La société Sud-Aviation était issue du regroupement en 1957, des sociétés Sud-Est-Aviation (SNCASE) et Ouest-Aviation (SNCASO).

 

 

Bélier, Centaure et Dragon

Les premiers modèles de cette série présentaient un diamètre de coiffe de 305 mm. Il s'agissait d'un engin mono étage, Bélier, pouvant envoyer 30 kg à 85 km d'altitude, et deux engins biétages utilisant le Bélier comme étage supérieur. Le Centaure utilisait un petit booster de 280 mm de diamètre et montait à 130 km avec une charge de 60 kg. Le Dragon utilisait un booster de 560 mm de diamètre et culminait à 475 km avec la même charge. Ces fusées étaient stabilisées par rotation grâce à de petits propulseurs placés en extrémité d'empennage. Bélier et Centaure réalisèrent leur premier vol en 1961, Dragon en 1962.

Dans sa première version, le Bélier était propulsé par un bloc Jericho, chargé de 208 kg de propergol Epitècte (ISp=190 sec). Les boosters des Centaure et Dragon utilisaient la Plastolite (ISp=205 sec). Le premier était un bloc Vénus de 94 kg, le second un bloc Stromboli de 686 kg. Lorsque Sud Aviation céda la licence de fabrication de ces fusées à des pays étrangers (Inde et Pakistan), elle créa pour l'occasion un Bélier II chargé en Pastolite. Quelques années plus tard, apparut pour les besoins nationaux un Bélier III propulsé par un bloc Vega chargé en Isolane, qui en augmentait encore les performances. Pour chaque version de Bélier, il existait également une version de Centaure et Dragon correspondante.

 

Le CNES a lancé, sous sa responsabilité :
     - 19 Bélier (16 Bélier I dont 2 avant 1962, et 3 Bélier III) jusqu'en 1970,
     - 103 Centaure (Centaure I, 7 avant 1962) jusqu'en 1974,
     - 46 Dragon (29 Dragon I, 10 Dragon IIB et 7 Dragon III) jusqu'en 1973.


D'autres organismes européens, en particulier l'ESRO, ont également utilisé ce type de fusées depuis Salto du Quirra et Kiruna.


Note : Sud-Aviation avait également étudié un engin à trois étages, nommé Pégase et composé de deux Stromboli et d'un Jéricho. Pesant 2047 kg, il aurait été capable d'emporter 32 kg à 1000 km d'altitude, mais n'a pas été réalisé.
 

Dauphin et Éridan


Une deuxième série de fusées à poudre vit le jour dans la deuxième moitié des années 60. Destinées à emporter des charges utiles de diamètre plus important, elles utilisent uniquement des propulseurs Stromboli de 560 mm de diamètre.
Ainsi, le Dauphin est une fusée à un seul étage dont la coiffe a dû être équipée d'une protection thermique contre l'échauffement aérodynamique en raison de la vitesse atteinte. L'Eridan est une fusée biétage (2 Stromboli) capable d'envoyer une charge de 250 kg à plus de 300 km d'altitude.
La carrière de ces fusées fut plus courte que celle de leurs prédécesseurs. Seuls 6 Dauphin furent lancés entre 1967 et 1979, et 17 Éridan entre 1968 et 1979.

 

 

 

Évolution des fusées de Sud Aviation

 


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Les engins de la SNCASE (1946 - 1955)

 

 

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