L’ELDO ET EUROPA

 

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Octobre 1957, l'onde de choc de Spoutnik secoue le monde entier. En France, de nombreux physiciens envisage la création d'un organisme vouait à la recherche spatiale à l'image du CERN Centre Européen de Recherche Nucléaire crée en 1952 sur une idée du professeur Rabi, un délégué américain de l'UNESCO.
Ce sera chose faite en 1958 avec la création du Comité pour les recherches spatiales le COSPAR. Sa tache : coordonner et favoriser les recherches entreprises par la communauté scientifique dans le domaine spatial.

 

1960 
Janvier, lors des premières réunions du COSPAR, l'idée d'une véritable organisation européenne de l'espace se fait plus précise. De réunions en réunions, l'idée se concrétise et donne naissance les 23 et 24 juin du GEERS Groupe européen d'études et de recherches spatiales à Paris. Présidé par le Britannique Henrie Massey, il se fixe pour objectif la création d'une structure plus élaborée.

Parallèlement le 24 février, après avoir dépensé plus de 100 millions de livres sterling, le gouvernement britannique annonce l'abandon officiel du programme Blue Streak.

 

En 1957, Grande-Bretagne, le Royal Aircraft Establishment avait développé la fusée Black Knight qui permettait d'étudier la rentrée dans l'atmosphère des tête nucléaires (comme les "pierres précieuses" françaises). Il est développé par Saunders Roe qui l'équipe d'un moteur à kérosène et peroxyde d'hydrogène de 8550 kg de poussée, le gamma MK 201. Son premier tir depuis Womera en Australie a lieu en septembre 1958, le lanceur atteint 564 km d'altitude. Le programme s'achève en 1960. 22 lancements couronnés de succès ont lieu de 1958 à 1965.

Le développement du lanceur spatial Black Arrow commença en 1964 sous la maîtrise d'oeuvre du Royal Aircraft Establishment. Il utilise la technologie du Black Knight avec deux étages à propergols liquides et le troisième à poudre. Sa capacité de charge utile en orbite basse est légèrement inférieure à 100 kg. Après 4 tirs et une satellisation, le programme est abandonné en juillet 1971.

Dès 1955, la société De Havilland étudie pour l'armement nucléaire Britannique un missile mono-étage de portée intermédiaire, Blue Streak, dont Rolls Royce met au point les deux moteurs à propergols liquides RZ 2 (licence de Rocketdyne) de 67 tonnes de poussée. Mais les coûts trop élevés du projet (100 millions de Livres Sterling) le font capoter en avril 1960. Le moteur Rolls Royce RZ 2 développé sous licence avec Rocketdyne a été essayé en 1958 à Wescott puis à Spadeadamm ou Rolls Royce possède 4 banc d'essai et 2 pouvant recevoir l'étage complet. Quelques 400 mises à feu ont ainsi été réalisé par le RZ 2 seul, 100 pour les deux moteurs en configuration Blue Streack et 17 tirs statique de l'étage (dernier le 20 novembre 1963).

En Mai 1959 Grande-Bretagne, des études, commencées en mai 1959 en Grande-Bretagne, montrent qu'il est possible de réaliser un lanceur civil composé d'un 1er étage, la fusée Blue Streak et d'un 2ème étage la fusée Black Knight.
Le gouvernement Britannique s'interroge sur la nécessité d'un tel effort financier compte tenu de ses faibles moyens comparés à ceux des Etats-Unis ou de l'Union soviétique.

 

Le Blue Streak était pour le gouvernement un engin obsolète avec l'apparition des missiles à poudre Polaris et Minuteman américains. La décision d'offrir aux Britanniques des missiles US Skybolt rend inéducable la décision d'abandon, leur fournissant une force de frappe à moindre coût.

En Juillet 1960, le premier ministre Britannique Harold Macmillan estime nécessaire, pour des raisons de politique intérieur, d'utiliser le missile Blue Streak à d'autres applications que militaires afin de justifier les fortes sommes engagées dans son développement.

En septembre, le ministre anglais de l'aviation, Peter Thoneycroft entreprend en Europe une tournée afin de persuader les européens de ne pas laisser le monopole des lanceurs de satellites aux États-Unis et à l'Union-soviétique. Au cours de cette visite, le gouvernement Britannique propose une coopération pour la mise au point d'un lanceur ayant comme 1er étage la fusée Blue Streak, comme 2ème étage la fusée Black Knight et un 3ème étage restant à définir.

En Novembre, le premier ministre français, Michel Debré, préside un comité qui jette les bases d'une association franco-britannique dans le but de proposer aux autres pays européens la réalisation d'un lanceur de satellites de télécommunication. Le gouvernement français souhaite en contrepartie que la réalisation du 2ème étage de ce lanceur soit française (à partir de l'étage Emeraude).
Le 28 novembre, la conférence de Meyrin en Suisse s'ouvre et permet aux 11 pays qui y viennent de signer la convention intergouvernementale qui institue la Commission préparatoire européenne pour la recherche spatiale le COPERS.

 

 

 

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Le 12 décembre, le premier ministre de la Grande-Bretagne accepte la demande française concernant la réalisation du 2ème étage du lanceur Europa à condition que la participation financière de la France soit égale à celle de la grande-bretagne. Cette demande pose problème au gouvernement français, car de son côté, il a déjà envisagé de développer un lanceur de satellites civil, Diamant, à partir de réalisations militaires.
17 décembre, Pierre Messmer informe le ministre de la défense Britannique Watkinson que, pour obtenir les crédits demandé pour la réalisation du lanceur Europa, il serait nécessaire que les Britanniques aient un geste envers la France.
La demande française concernait le savoir-faire de la Grande-Bretagne sur les systèmes de guidage inertiels et de rentrée dans l'atmosphère des têtes nucléaires.

 

1961

26 janvier, à la suite d'une conversation en tête à tête avec le premier ministre Britannique dans le parc de Rambouillet, le général de Gaule, contre l'avis de ses conseillers, donne son accord de principe au projet de lanceur ELDO. La conférence de Strasbourg réunissant les 12 pays intéressés officialise l'acte. La Grande Bretagne et la France proposent à leurs partenaires un programme quinquennal d'un coût de 196 millions de $ devant permettre la création d'un lanceur trois étages  de 100 tonnes capable de placer un petit satellite sur orbite. La Grande Bretagne propose de payer 33% des coûts et met à disposition la base de lancement de Woomera en Australie (déjà équipé pour le Blue Streak).

Les mois qui suivent permettent de faire le "tour des capitales" pour présenter le projet qui il faut bien le dire ne convint pas tout le monde. Pour l'Allemagne, exclut par le traité de 1954 du développement des grands lanceurs ce projet permettrait de renouer avec un grand dessein technologique. La Belgique tout comme l'Italie se montraient intéressés eux aussi. 

Septembre, la conférence de Londres crée le CECLES-ELDO (European Launcher Developement Organisation) et son lanceur ELDO A. La répartition des tâches étant ainsi définie :
_ Grande Bretagne, 37%, le premier étage Blue Streak (de Haviland puis Hawker Siddeley) et les moteurs (Rolls Royce) ;
_ France, 25%, le second étage Coralie (Nord Aviation puis SNIAS) et la propulsion (LRBA puis SEP) ;
_ Allemagne, 22%, le troisième étage ASAT (MBB et Erno) ;
_ Italie, 11% la coiffe et le satellite Fiat (Aeritalia) ;
_ Belgique, 3% les stations de poursuite ;
_ Les Pays Bas, 3% la télémétrie ;
_ L’ Australie, le champ de tir ;
le coût initial de développement s'élève à 196 million d'ECU débloqués sur 5 ans. Neuf lanceurs seront construits dont les trois derniers pour lancer un satellite sur orbite.
De part la même la structure de l'ELDO, les décisions et la lenteur bureaucratique pénalisent déja le programme. Du fait de la dualité ESRO-ELDO, les mêmes responsables se retrouvent ensemble mais sous la "casquette" de ministères différents et contrairement à l'ESRO, les pouvoirs des responsables sont trop limités. Les contrats sont donc passés après accord du gouvernement de l'état sur lequel le travail doit être effectué.  

Le lanceur ELDO A devra lancer des satellites de 100 kg sur une orbite basse à 300 km d'altitude à partir de 1966. De vagues études de marché menées par les Britanniques permettent d'espérer 3 à 4 tirs par an sur des orbites hautes.

 

1962

Seule la France et la Grande Bretagne ont à ce moment une petite expérience dans le domaine de la conduite de la recherche en technologie nouvelles en en R&D. Comme tout le monde voulait participer au projet, chaque industriel se mit à envoyer par l'intermédiaire de son gouvernement ses propres doléances aux dirigeants de l'ELDO. la principale conséquence fut que l'on se retrouva avec un premier étage presque opérationnel avant même que ne soit définit sur les planches à dessin l'étage supérieur allemand. Le gouvernement Allemand avait confié l'étude de cet étage à ASAT (Arbeit Gemeinschaft Satelliten Tragersystem) association de  ERNO et  MBB.  

Mars, la convention créant l'ELDO est ratifiée. 

ELDO A sera un un lanceur à trois étages haut de près de 32 mètres, d'un diamètre maximal de 3,69 mètres et d'une masse au décollage de près de 105 tonnes. Il doit être capable de placer environ 1 tonne sur une orbite circulaire à 500 km d'altitude. Le premier étage sera constitué de l'ex-missile stratégique anglais Blue Streak. Le deuxième étage sera construit par la France à partir des études des fusées-sondes Véronique et Vesta. Le troisième étage sera construit par l'Allemagne. La coiffe sera étudié par l'Italie. 

Juin, le COPERS est mort, vive l'ESRO, European Space Research Organisation. Le 14 est signé la convention crée cet organisme qui officialise la recherche spatiale en europe. 9 gouvernements la signent (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays Bas, Suède et la Suisse).

Décembre, le Danemark adhère à l'ESRO.

 

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1963

Sentant venir les problèmes, certains états européen refusent de signer la convention ELDO. La France, la Grande Bretagne et l'Allemagne doivent donc augmenter leur participation à 24, 38,8 et 22 millions de $.

Mai, la France présente le second étage du lanceur ELDO A Coralie. Crée sur la base d'un projet de 1961 de la SEREB, puis de la SEREB/ LRBA, Coralie pèse 1750 kg à vide (11500 kg avec ergols) pour 2 m de diamètre et 5,5 m de hauteur. Il utilise 6380 kg de N2O4 et 3370 kg d'UDMH alimentant 4 moteurs de 24 tonnes de poussée. Un générateur de gaz est chargé de la pressurisation des réservoirs. 

Le Dimethyldrazine Dissimétrique UDMH est un liquide incolore de densité 0,79 qui bout à 63°C, et dont les qualité de stabilité et d'insensibilité aux chocs sont apprécies pour le stockage. L'UDMH est produit industriellement aux USA, et le sera dès l'an prochain en France par le service des poudres. Le Péroxyde d'azote N2O4 est un liquide qui bout à 21°C et de densité 1,45 facile à stocker, mais très toxique, il est préparé en France par oxydation catalytique de NH3. Ces deux corps sont hypergoliques entre eux, allumage spontané).

 

A réservoirs UDMH du générateur
B chambre de combustion du générateur
C réservoir de N2O4 du générateur
D réservoir de gaz comprimé
E réservoir d'eau
F dispositif à membrane
G bati du générateur
H mise sous pression du réservoir UDMH
I réservoir principal N2O4
J alimentation des tuyère en N2O4
K réservoir principal UDMH
L bâti moteur
M vanne principale UDMH
N alimentation des tuyère en UDMH
O vanne principale N2O4
P articulation d'éjecteur
Q  tuyère

CORALIE 
Moteur : Ergols : N2O4 et UDMH
             Chambre : 4
             Refroidissement : Par film
             Poussée : 6,9 tonnes
             Durée : 97 s
             Imp :277 s
             Pressurisation réservoirs : Générateur à gaz
Structures : Réservoirs ergols : Vascojet 1000
                 Jupes inter : Acier inox
Pilotages : Articulations : 4 axes
               Vérins : 4 hydrauliques
Poids : Total : 11600 kg
          Ergols : 9850 kg
          Vide : 1750 kg
Dimensions : Hauteur : 5,5 m
                   Diamètre : 2 m     

  

PREMIER ETAGE 
Moteur : Ergols :O2 liquide et kérosène
             Chambre : 2
             Refroidissement : double paroi
             Poussée : 67 tonnes
             Durée : 150 s
             Imp :285 s
             Pressurisation réservoirs : Turbopompes
Structures : Réservoirs ergols : Acier inox
                 Jupes inter : Acier inox
Pilotages : Articulations : 2 cardans
               Vérins : 4 hydrauliques
Poids : Total : 89000 kg
          Ergols : 62000 à 65000 kg
          Vide : 6560 kg
Dimensions : Hauteur : 18,4 m
                   Diamètre : 3,06 m     

 

TROISIEME ETAGE 
Moteur : Ergols : N2O4 et aérozine (50% UDMH, 50% hydrazine)
             Chambre : 1 centrale et 2 latérales
             Refroidissement : double paroi
             Poussée : 2,5 tonnes et 60 kg
             Durée : 363 s
             Imp :294 s
             Pressurisation réservoirs : Générateur à hélium
Structures : Réservoirs ergols : Titane
                 Jupes inter : Acier inox
Pilotages : Articulations : par les 2 petites chambres montés sur les cardans
               Vérins : vérins hydrauliques
Poids : Total : 3300 kg
          Ergols : 2850 kg
          Vide : 450 kg
Dimensions : Hauteur : 3,8 m
                   Diamètre : 2 m     

 

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La convention de l'ELDO est ratifié par le parlement Français le 21 novembre.

Décembre, deux exemplaires de l'étage Blue Streack quittent l'Europe pour l'Australie. Le DA, destiné aux tir statiques est expérimenté le 10 au centre Lake Hart. Le 23, l'étage F1 quitte l'Europe pour Woomera. 
Parallèlement, un lanceur complet représentant un modèle de vol est assemblé dans la tour de vibration LTT (Launch Tests Tower) à Hatfield, à 450 km au Nord de Londres. Le premier étage venant de Steevanage, le second de de Nord Aviation et le troisième de Bolkow ERNO se sont retrouvés assemblé dans cette tour construite en 1962 pour le seul Blue Streak et modifié pour Europa. Le toit notamment a du être percé pour pouvoir passer la coiffe. Les réservoirs sont des vrais, les moteurs des tubes en acier simulant les vrais et le remplissage se fera avec de l'eau ou des fluides représentant les ergols réels. le lanceur est retenu au sol par les mêmes systèmes qui retiennent le lanceur à Woomera. 

1964

Le lanceur ELDO A est renommé Europa 1. Les essais prévoit un test à Woomera en avril avec le premier exemplaire F1 arrivé en Australie le 22 janvier dernier. Le F1 est un premier étage simple de 90 tonnes (32 tonnes de carburant) haut de 18,8 m. lancé en direction NO, il parcoura 1370 km avant de s'écraser dans le désert. la phase propulsive durera 155 secondes, la vitesse atteinte sera de 18800 km-h. Suivront les tirs F2 et F3 avec des lests d'eau comme étages supérieurs. Puis en 1965, FA, F5 et F6 devraient permettre de tester les maquettes des second et troisième étage. F7 sera la première fusée opérationnelle fin 1966. Deux autres vols suivront en 1967 F8 et F9, F10 étant en réserve.  

Spadeadam, Grande Bretagne et Woomera, Australie, des véhicules de mise au point sont essayés. Le lanceur DA a déjà été mis à feu plusieurs fois à Woomera tandis que le lanceur DB réalise des essais de moteur RZ 2 poussée à 150 tonnes.

Mars, entrée en vigueur de la convention de l'ESRO-CERS deux ans après sa signature à Paris. 

Avril, la France décide de construire un champs de tir en Guyane en remplacement du site de Colomnb-Bechar qui sera abandonné en 1967 en application des accords d'Evian.

1 mai, l'ELDO rentre en fonction avec la nomination de l'ambassadeur italien Renzo Carrobio Di Carrobio comme premier directeur. La première réunion du conseil a lieu les 5 et 6 mai à Paris pour la nomination des responsables.. 

Le 5 juin, le premier vol de la fusée Europa en version un étage actif, tir F1 a lieu. Prévu le 18 avril, il avait été repoussé 5 fois. Il est 9h 15 lorsque la fusée est lancé en direction de l'Ouest selon une trajectoire balistique de 1300 km au lieu des 1600 km espérés, les moteurs RZ 2 ayant cessé de fonctionner trop tôt. Deux autres tirs balistiques, F2 et F 3 sont prévus en octobre 1964 et mars 1965. Trois autres tirs en 1965 avec des maquettes des étages supérieurs et dès 1966, les vols opérationnels avec les trois étages actifs. 

 

   

 

 

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20 octobre, le tir F2 est réalisé avec succès depuis Woomera avec 24 heures de retard. Le lanceur a décollé comme prévu à 8 h 31 locale et a suivit une trajectoire balistique le menant à 248 km d'altitude et à 1575 km de distance. 

Avec l'établissement du premier rapport financier, destiné à approuver le budget de 1965, il s'avère maintenant que le budget réel de développement d'Europa s'élèvera à 300 millions de$ au lieu des 196 prévus.
La France décide à ce moment de revoir les caractéristiques d'Europa 1. En place des étages supérieur à ergols stockables, il envisagent l'utilisation d'un étage unique à ergols cryogénique. De plus un tel lanceur pourrait lancer des satellites non plus en orbite basse mais sur l'orbite géostationnaire promue à un avenir certain.

 

1965

Janvier, la "crise française" est en route. Lors d'une réunion à Paris, l'augmentation de budget de 50% est annoncé tandis que la France présente son projet, demandant l'arrêt des travaux sur Europa 1. 

Le programme d'essai de l'étage Coralie prévoit depuis le sol le lancement de 6 fusées Cora (avec tuyères tronquées) en 1965 depuis la base d'Hammaguir. Les trois premiers Cora 1auront un premier étage actif et un second inerte. Les deux derniers auront un second étage actif et seront utilisé pour la mise au point du troisième étage d'Europa 1.

22 mars, le tir F3 du Europa 1 est un succès. L'étage Blue Streak a culminé à 240 km d'altitude et 1500 km de distance.

Avril, la première crise de l'ELDO est surmontée. Les 6 états membres ont voté ensemble les 420 millions de F nécessaire à la poursuite du programme estimé il ya  trois an à 1 milliard de F. Déjà en janvier, la France avait demandé l'abandon du programme ELDO A souhaitant passer directement au programme ELDO B avec un étage cryogénique supérieur. Mais l'assurance de lancer les études sur ELDO B a fait changer d'avis la France. L'Italie sera chargé de développer le 4eme étage dit "étage d'apogée" pour gagner l'orbite GO tandis que la base de Womera sera abandonné pour la Guyane à partir de 1969. 

23 septembre, la première fusée Europa complète réalise un tir statique de 135 s à Spadeadamm chez Hakwley Siddeley après deux autres tentatives en août et en début de mois interrompu prématurément. Seul l'étage Blue Streak était actif, les étages supérieurs étant des maquettes. Le lanceur F4 va être envoyé maintenant à l'usine de Stevenage pour une dernière vérification générale et ensuite par bateau à Woomera pour un tir en mars 1966 après un tests statique de 16 secondes sur le pad.

 

        

 

29 octobre, premier tir de l'étage Coralie sur le banc PF4 de Vernon près de Paris. Sept autres sont prévu avant les essais de qualification (4 tirs). Les essais en vol d'Hammaguir , étage Cora G1 sont prévu eux dès octobre 1966.

 

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