NC 3500

 

Il y a 60 ans, le 29 septembre 1949, le NC 3500 décollait de Mailly, dans un tel secret que cet engin faillit passer à la trappe de l’histoire.
Des archives fortuitement exploitées, ainsi que de nombreuses photographies et même des films en couleur retrouvés, permettent de retracer l’histoire de ce qui aujourd’hui apparaît bien comme le programme de base ayant mené à Diamant, puis Ariane.

Déjà présentée dans deux congrès spécialisés, la saga du NC 3500, vite devenu le SE 4100 suite à la liquidation de la SNCAC, est étonnante, car l’on peut à présent considérer qu’elle correspond au grand début de l’industrie spatiale française moderne : architecture avec étages en parallèle (comme la Navette) ou en tandem, propulsion solide (STRIM) ou liquide (SEPR), guidage/pilotage (Aviac, CNET, Derveaux, ECA, Sadir, SFENA), télémesure (SFENA), autodirecteurs optiques (Ingber) ou électromagnétiques (CSF, SFENA), énergie bord (Derveaux), enregistreurs (SFIM), récupération (EFA).

Ce qui signifie que toutes les techniques de base de la fusée, à la seule exception de l’inertiel, furent développées par cet engin historique.
Au total ce sont 78 exemplaires de ce banc d’essai volant qui furent lancés, en non moins de 16 versions différentes.
Ainsi, après avoir réécrit l’histoire des débuts de l’hélicoptère en 2007, la Commission Histoire de l’AAAF continue-t-elle son travail pionnier, en révélant cette fois-ci la fusée qui démontre que les grands succès spatiaux français ne sont pas dus au hasard, mais résultent d’un véritable travail de fond poursuivi discrètement en France dans les années 50 par les armées.

   

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