Les horreurs architecturales

 

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La loi Loucheur du 13 juillet 1928, votée à l'initiative de Louis Loucheur, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale entre 1926 et 1930, a prévu l'intervention financière de l'État pour favoriser l'habitation populaire, alors que, jusqu'alors, il s'agissait d'initiatives privées.

 

Elle élargit notamment le rôle de la Caisse des Dépôts, qui, depuis 1905, est chargée de financer le logement social.

Les particuliers pouvaient emprunter à taux réduit afin d'acheter un terrain et d'y faire construire un pavillon ou une maison. Tout en laissant chaque propriétaire libre de choisir l'entrepreneur, le matériau et le plan de sa future maison, l'État mandate un de ses architectes pour suivre et vérifier la qualité de la construction.

 

Ces aides ont essentiellement permis d’améliorer l’intérieur de certaines habitations à Ribes (ex : réfection et modernisation de plafonds : succession de petites voutes en briques entre deux poutrelles en ferraille), sans toutefois avoir beaucoup d’incidence sur l’extérieur et les habitations nouvelles.

Lors de la nomination d’Edgar Pisani en tant que Ministre de l’agriculture du Général De Gaulle - et qui fût un très grand Ministre - la Loi d’orientation agricole des années 60 permit une très forte modernisation de l’agriculture française.

 

Cette loi avait entre autre pour volonté de faire rentrer au sens propre comme au sens figuré, le progrès « dans les zones rurales souvent gagnées par l’obscurantisme ».

 C’est à ce titre que les travaux d’amélioration de l’habitat ont été subventionnés : démolition des petites fenêtres étroites à encadrement de pierres et ouverture de grandes baies en béton munies de volets roulants métalliques … le progrès devait aussi rentrer par les fenêtres ….

 

Ce qui fut un grand malheur pour notre patrimoine architectural local.

 

Autre exemple de maison parfaitement restaurée, mais qui a sa façade principale totalement gâchée par ces baies en béton et leurs volets métalliques.

Alors que le coté sur la petite ruelle a conservé ses fenêtres d’origine.

 

Mais c’est contre cette maison qu’a été bâtie la superbe terrasse neuve que l’on voit par ailleurs.

   
     

Autre malheur architectural, le jointage en relief type « ponts et chaussées » qui utilisaient cette technique à la fin des années 60 pour réaliser des ouvrages d’art.

 

Si ce type de jointage est acceptable voire même joli pour un pont ou un parapet, c’est une véritable horreur sur une maison riboise, d’autant plus que ces joints ne peuvent pas s’enlever sans détruire une bonne partie de la pierre !

L’utilisation de ce type de jointage s’explique par le fait qu’il permet de cacher beaucoup de défauts de la façade, en particulier ceux laissés par les agrandissements successifs de la maison.

 

Cette technique répond à une préoccupation à la mode à cette époque et aujourd’hui heureusement disparue : avoir des volumes parfais, carrés, droits, et sans aucun défauts.

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