Généralités
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Superficie: 717 ha depuis 1804, date à laquelle deux hameaux de Saint André Lachamp (Le Serre et La Baume) ont été rattachés à Ribes. C’est une des plus petites communes du département pour ce qui concerne la superficie. Altitude: de 200 m environ au point le plus bas, jusqu’à presque 700 m au plus haut de la commune. L’altitude moyenne, celle de l’église, est de 270 mètres. Population : environ 260 habitants permanents, et 1 100 l'été avec 3 campings et une quarantaine de gîtes. Climat : méditerranéen. L’hiver peut être froid, mais le froid ne dure pas. Les pluies peuvent être fortes voire très fortes au printemps et surtout à l’automne (épisode « Cévenol »).
Le village est situé dans la Basse Cévennes ardéchoise Sud, et fait partie du canton de Joyeuse. Il est voisin des communes de Joyeuse et de Lablachère. La plus grande ville à proximité de Ribes est la ville d'Aubenas située au nord-est de la commune à 25 km. Le village est blotti sur l’adret d’une vallée, et c'est un village tout en terrasses (ou faysses ou faïsses en Occitan), à l’intérieur du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche. Les habitants de Ribes s'appellent les Ribois et les Riboises.
L’Ardèche doit avoir été le dernier département créé par Napoléon Ier avec le terrain qui restait et qu’on ne pouvait par caser dans un autre département. C’est en effet un département totalement inhomogène, très allongé, et qui comporte plusieurs parties : 1 - la vallée du Rhône qui va du sud de Lyon (environ 40 km) où on parle pointu et où on fait la cuisine au beurre, jusqu’à Pont Saint Esprit et au nord d’Alès (environ 30 km) où on a l’accent du midi et où on fait la cuisine à l’huile d’olive. Il y a des vignobles AOC et des vallées qui s’enfoncent dans le département (Vallée de l’Eryeux par exemple) ; 2 - le nord, avec des hauts plateaux à plus de 1 000 m d’altitude, où le climat est très rude l’hiver et où l’élevage bovin est roi. Il s’agit en outre d’un versant Atlantique ; 3 - au milieu une zone tempérée entre plaine et plateau où est Ribes, propice à la culture du châtaigner, du murier, de la vigne et de l’olivier ; 4 - au sud et sud-est, des terrains calcaires ou rien ne pousse à part un peu d’herbe rase et des petits chênes verts, avec une chaleur caniculaire l’été.
Au siècle du TGV, l’Ardèche est hélas le seul département français sans gare SNCF et sans ligne utilisée par des trains de voyageurs !
L’origine du nom de notre village se trouve vraisemblablement par son encerclement de rivières : à l’ouest la Beaume, au sud l’Alune, au nord la Drobie, et même un petit ruisseau à l’est, le Suel. Le bord de ces cours d’eau – en latin rippe – s’étant transformé au cours du temps et de l’évolution de la langue française en RIBES. Le sol appartient au plus ancien des terrains de l’ère secondaire, le Trias supérieur. Les roches qui émergent fournissent un grès assez fin, tendre à la taille, résistante et qui durcit avec la sécheresse, donc excellent pour la construction de murs en pierres sèches.
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Dans la suite logique des voies romaines, Ribes a été un lieu de passage des muletiers vers la montagne du temps où les routes actuelles n’existaient pas, et Ribes compta jusqu'à 700 habitants jusqu'en 1850. Ce passage a été le moteur de l’économie de Ribes, principalement pour les quartiers du Gelly et de Chassournet Village qui a comporté jusqu’à 7 foyers. Le dernier habitant de ce hameau aujourd’hui en ruines a du décéder dans les années 50.
Clic ici pour voir d'autres chemins et vieilles photo sur les muletiers hors Ribes. |
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Vue satellite |
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Vue depuis la route de Valgorge | Vue depuis la route de Valgorge | Vue depuis Vernon |
Ribes était un village prospère, et possédait de nombreux commerces liés à ces passages : boulangerie, maréchal-ferrant, tisserands et notamment de nombreux cafés qui permettaient aux voyageurs de se désaltérer sur la route avant de poursuivre leur chemin. Ces commerces étaient un complément d’activité rémunérée pour certains ribois en plus de leur métier de base (paysan en général). Un petit trésor de 13 pièces d’or, 105 pièces d’argent et 264 pièces de billion[1] a été trouvé en 1969. La date d’enfouissement a été estimée aux environ de 1620, ce trésor représentant très probablement les économies d’un habitant de Ribes. Clic ici pour lire le document de la revue Numismatique de 1973 qui relate cette découverte.
[1] : Le billon est un alliage (naturel ou non) de cuivre et d'argent (faible titre). Le titre d'argent était inférieur à 50%. A 50% d'argent, le billon est dit blanc. A moins de 25%, c'est du billon noir. |