Les cultures
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Dos à l’église, à droite on voit des murets, des faïsses qui ont été déboisées, mais qui ne sont hélas plus entretenues. Toutes les collines ont des faïsses jusqu’au sommet pour cultiver le moindre lopin de terre : murs en pierres sèches avec escaliers pour aller d’un niveau à l’autre. La foret n'existait pas.
On verra tout à l’heure le paysage de faïsses orné de vignes qui a été labellisé par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, en 1993 (comme quoi elle ne fait pas que des conneries !).
Le terrain non cultivé est envahi par les pins maritimes. Il a été introduit au XIXème siècle pour servir à étayer les galeries des mines de charbon de la région d’Alès, Bessèges, etc. Ca a été une catastrophe pour le pays, car il envahit tout, pousse très vite (c’est pour ça qu’il a été choisi pour étayer les galeries), présente un risque énorme d’incendie car brule très bien et propulse au loin ses pommes enflammées, et consomme en outre beaucoup d’eau.
Il a supplanté le traditionnel châtaigner, l’arbre à pain, l'arbre d'or des Cévennes, qui était la base de la culture ancestrale à Ribes : les châtaignes pour nourrir les hommes et le bétail, le bois pour fabriquer des poutres et charpentes pour les maisons, le feuillage pour les litières des animaux, les nouvelles pousses pour faire des paniers, et le bois restant pour bruler dans les cheminées l’hiver. Le châtaigner a été lui même complété au fil du temps par la vigne (déjà cultivée au XIVème siècle comme le prouve la charte de 1312 qui réglait la dime du vin) et remplacé par la suite par le murier pour l’élevage des vers à soie au XIXème siècle, puis par des arbres fruitiers au milieu du XXème siècle, et plus récemment par les oliviers que vous pouvez voir un peu partout sur la commune. L’olivier a quasiment disparu de Ribes après l’hiver terrible de 1956, mais il est réintroduit et couvre actuellement environ 2 ha. Historiquement, la culture à Ribes était essentiellement une culture vivrière, avec un jardin, des lapins et des volailles, quelques chèvres, une vache, ou deux vaches et un cheval, bardot ou mulet pour les plus riches. Aujourd’hui, la population est assez jeune, et peu de gens travaillent la terre. La plus part des métiers doivent être représentés à Ribes, les habitants travaillant dans les bourgades et villes voisines. |